Un meuble de salle de bain fonctionnel et contemporain

Encombrement :
H. 1 945 - l. 742 - P. 322 mm
Le banal petit meuble en mélaminé de la salle de bain ne doit son existence qu'à sa seule fonctionnalité et à son faible encombrement ? À l'évidence, son affligeante banalité force son remplacement ! Pourtant, il faut quelque chose d'aussi peu encombrant au sol et, de surcroît, d’aussi fonctionnel, sinon plus. Sous sa sobre apparence, le remplaçant potentiel présenté ici a une allure plus « actuelle ».

Le choix d'une moulure quart d'ellipse à talon sur les portes et les tiroirs ainsi que la finition peinte lui confèrent une esthétique toute en douceur. Sur de nombreux points, sa conception s'apparente à la menuiserie d'agencement, que l'on rencontre souvent sur les éléments de cuisine d'aujourd'hui.

La partie haute de la façade de ce meuble est dotée de deux portes de dimensions différentes, dont une à glace. La partie basse est composée de quatre tiroirs, complétés d'une porte basculante qui donne accès à un panier à linge récupéré sur l'ancien meuble. Cette façade est encadrée par une corniche sobre et une plinthe moulurée, formant socle.

C'est la finition peinte qui a dicté mon choix de conception. Pour une telle finition, on doit en effet raisonnablement choisir des panneaux stabilisés si l'on ne veut pas voir des bandes non peintes qui, avec le retrait du bois, apparaîtraient inévitablement le long des montants.

Pour les éléments massifs, je choisi le hêtre. Encore facile à approvisionner, pas trop onéreux, c'est un bois dur aux pores fermés et qui a de belles prédispositions pour la peinture.

Hormis la porte à glace qui, pour des raisons de masse, est assemblée traditionnellement, la carcasse et les autres portes sont composées de panneaux de contreplaqué insérés et intégralement collés dans des cadres en bois assemblés par rainures et languettes.

Bien que dédouanés des classiques tenons/mortaises, les ensembles ainsi constitués sont d'une très grande rigidité. Mais l'assemblage à rainures/languettes ne serait-il pas une forme d'assemblage à profil/contre-profil ?

Des panneaux en contreplaqué de 21 mm ferment le haut et le bas, complétant et ajoutant à la rigidité de la carcasse (voir détails du montage). Certes, tout cela n'est pas très orthodoxe, mais je ne m'encombre pas d'embarras pour ce meuble qui, par son aspect "fantaisie", n'a rien de traditionnel. Pour autant, au regard des nombreux éléments qui le composent, l'assemblage demande de la méthode pour mener à bien ce projet.

Plan proposé par Jean-Marie Linard dans Le Bouvet n° 151.


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