Batterie

La batterie est un des éléments clés d’une machine électroportative. Ses caractéristiques donnent une bonne indication du niveau de performance de la machine. Une batterie se caractérise par trois données principales : sa puissance, exprimée en volts (V), sa capacité de charge, exprimée en milliampères/heure (mAh) et enfin les matériaux qui constituent ses éléments (nickel, lithium…). La tension en Volts affichée par une batterie indique la puissance qu’elle peut délivrer. C’est le principal indicateur du domaine d’utilisation de la machine. En effet, plus le voltage est élevé, plus la machine est capable de réaliser des travaux « de force » : vissage de grosses vis, perçages difficiles… Les tournevis électriques les moins puissants sont par exemple équipés de batteries de 3,6 V, alors que les plus puissantes perceuses sont, elles, équipées de batteries de 36 V.

Exprimée en ampères/heure (Ah), la capacité d’une batterie de machine électroportative indique la quantité maximale d’énergie qu’elle peut stocker. La capacité donne donc une bonne indication de l’autonomie de la batterie, puisque la quantité d’énergie stockée, c’est également la quantité d’énergie restituée ! Une batterie de 2 Ah sera par exemple capable de restituer un courant électrique d’une intensité de 2 A pendant une heure ou 1 A pendant 2 heures. Cette indication est valable quelle que soit la technologie (Ni-Cd, Ni-MH, Li-ion…). Mais, attention, elle ne donne qu’une indication, car l’autonomie réelle dépend de la consommation du moteur. Il faut donc prendre en considération la qualité du moteur de la machine qui, en fonction de sa technologie, peut être plus ou moins gourmand en énergie et utiliser plus ou moins rapidement la réserve d’électricité de la batterie. Cette valeur de capacité n’est donc vraiment intéressante que pour comparer des machines de même marque : une machine équipée d’une batterie de 12 V 2 Ah aura une autonomie moindre que la même machine équipée d’une batterie de 12 V 3 Ah. Par contre, une machine haut de gamme avec une batterie de 2 Ah peut avoir une meilleure autonomie qu’une machine d’entrée de gamme équipée d’une batterie de 3 Ah.

Remarque : la capacité d’une batterie diminue petit à petit au rythme des charges et décharges successives.

Les abréviations utilisées pour désigner les différentes technologies font référence aux éléments chimiques utilisés pour fabriquer les accumulateurs : le nickel (Ni), le cadmium (Cd)… Des trois technologies utilisées pour réaliser les batteries destinées au matériel électroportatif, la technologie dite au nickel cadmium (Ni-Cd) est de très loin la plus ancienne. C’est en effet cette technologie pionnière (dont la mise au point date de la toute fin du XIXe siècle !) qui a permis le formidable développement de l’outillage sans fil à la fin du XXe siècle. Mais, si elle a régné sans partage pendant plus de vingt ans sur le monde de l’outillage électroportatif, elle est aujourd’hui sur le déclin, et en passe d’être remplacée par de nouvelles technologies, plus performantes et moins polluantes. La technologie Ni-MH traduit les termes anglais nickel metal hydride, ce qui donne en français « nickel-hydrure métallique ». Cette technologie est plus performante que le Ni-Cd, qu’elle a commencé à remplacer progressivement, car elle offre une plus grosse capacité et un temps de charge plus court. La technologie Lithium-ion est la plus récente des trois. Elle est d’ailleurs en ce moment un des principaux arguments publicitaires des fabricants d’outillage sans fil. Le principal progrès qu’elle apporte, c’est l’absence d’« effet mémoire », c’est-à-dire que l’on n’est plus obligé d’attendre la décharge complète de la batterie pour la remettre en charge. Il est également intéressant de noter qu’une batterie au lithium reste chargée même quand elle n’est pas utilisée durant une longue période (ce qui n’est pas le cas des autres technologies pour lesquelles le phénomène d’autodécharge est relativement important). Les batteries Li-ion sont enfin plus légères et moins volumineuses que leurs concurrentes. Pour le domaine des visseuses qui nous intéresse ici, c’est un vrai progrès, car les machines sont elles aussi plus légères et donc plus maniables.

Qui dit batterie dit fort logiquement chargeur : chaque machine électroportative « sans fil » est vendue avec son chargeur. Les batteries devenant de plus en plus perfectionnées, certaines embarquent de l’électronique. Il ne faut pas s’étonner de voir les chargeurs évoluer en conséquence. Ils sont de plus en plus souvent équipés de témoin de charge, d’arrêt automatique et d’autres fonctions permettant d’optimiser les cycles de charge et donc de prolonger la durée de vie des batteries. Quel que soit le niveau de perfectionnement du chargeur de votre visseuse, les règles de mise restent les mêmes : ne le branchez pas en permanence. Débranchez-le dès que la charge est terminée : cela évite la surcharge qui pourrait abîmer la batterie.