Le raccordement mixtiligne de moulures : complément

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Deux précisions à la suite de réactions à la lecture de l'article sur « Le raccordement mixtiligne des moulures », sur les possibilités d'autres cas.
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À partir de la Fig. 1 (reprise de la Fig. 14 de l’article), nous avons indiqué qu’il y avait quatre configurations possibles de raccordement, les tracés des raccords étant portés selon les cas par deux types de parabole.

La Fig. 2 détaille ces quatre cas possibles et montre que nous avons bien deux types de parabole suivant la configuration retenue.

Des Lecteurs du Bouvet ont imaginé qu’en fait, il y avait bien d’autres cas. C’est à la fois vrai et faux ! Vrai, car il existe en effet d’autres configurations possibles comme le montre la Fig. 3.

Néanmoins, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que les nouvelles configurations sont en fait le résultat de symétries verticale ou horizontale dérivées des cas de base de la Fig. 2. Nous avons donc bien quatre configurations « de base » et deux paraboles possibles.

Précision utile pour l’atelier : s’il s’agit de la même moulure circulaire avec un positionnement identique de la moulure droite par rapport au centre de la moulure circulaire, seuls deux gabarits seront nécessaires pour traiter tous les cas, chaque gabarit étant si besoin retourné pour s’adapter à la configuration traitée.

  • Cas des moulures non coplanaires

Nous avons un peu vite indiqué que le raccordement d’une moulure circulaire et d’une moulure droite, dont les bases ne sont plus coplanaires, n’était possible qu’en cas de tangence (Fig. 4).

Ceci n’est pas exact : la tangence est naturellement une condition nécessaire mais il faut, en plus, que la moulure circulaire soit d’un rayon suffisamment grand et que l’épaisseur des moulures ne soit pas trop importante. Si ce n’est pas le cas, le raccordement présente des désaffleurs, d’autant plus importants que le rayon de la moulure circulaire est petit, que l’épaisseur des moulures est forte ou que l’angle du dièdre d’assemblage se resserre.

La Fig. 5 donne le résultat obtenu pour un dièdre saillant à 90°, avec une moulure circulaire d’un rayon interne de 20 cm, d’une largeur de 10 cm et d’une épaisseur de 5 cm.

Les désaffleurs sont importants, en atteignant par endroit près de 5 mm. Il s’agit bien sûr d’un cas quelque peu extrême pour bien constater le résultat. Ces défauts vont s’accroitre encore davantage si l’angle du dièdre se resserre. Dans ce type de configuration, que l’angle soit saillant ou rentrant, il y a peu de chance de pouvoir atténuer les désaffleurs par ponçage. Mieux vaut donc bien retenir que le raccordement sera d’autant plus satisfaisant que le rayon de la moulure circulaire est grand et que l’épaisseur de la moulure reste modérée.

Si l’on est confronté à ce type de configuration, il existe cependant un moyen de s’en sortir en diminuant l’importance des désaffleurs. Ce moyen consiste à avancer la moulure circulaire d’une valeur égale à sa demi-épaisseur (Fig. 6). Son centre ne se trouve donc plus sur l’arête du dièdre, mais avancé par rapport à cette arête. Il y aura lieu également de remonter très légèrement la moulure circulaire (de l’ordre d’un millimètre).

Le résultat produit consiste en fait à répartir les désaffleurs sur le plan de coupe. On réduit les désaffleurs les plus importants, mais au prix de l’apparition de nouveaux désaffleurs à d’autres endroits. La Fig. 7 ci-dessous montre le résultat auquel on arrive, la moulure étant strictement la même. Le résultat est naturellement bien meilleur, avec des désaffleurs plus nombreux, mais se situant tous bien en dessous d’un millimètre. Avec un peu de soin lors du ponçage, dans certaines configurations pas trop extrêmes, on peut arriver à un résultat acceptable à l’œil.

Si l’on veut un raccord parfait, il existe néanmoins une solution. Celle-ci consiste à prolonger, au traçage de la pièce, l’arc de moulure par un petit segment de droite dans la partie du raccord (Fig. 8). De cette façon, on en revient au raccord de deux moulures droites. Cette solution est analogue à la solution industrielle expliquée dans la cinquième méthode « reprofilage de la moulure circulaire ». La solution suppose donc que l’on trace et fabrique la moulure circulaire avec ce segment droit, que l’on moulure ensuite.

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