Rocaille

(1723 - 1760)

Style  : le règne de Louis XV voit un fort développement des arts. Le style qui porte son nom est souvent considéré comme le seul style vraiment français. Par rejet de la raideur du style précédent, les artisans remettent les courbes élégantes à la mode et se laissent aller à un véritable « goût du pittoresque » : sur des structures de meubles traditionnelles, les motifs s'inspirent de formes naturelles déchiquetées, la dissymétrie est recherchée : c'est le style « Rocaille », qui envahit alors toute l'Europe dans un foisonnement décoratif (Rococo). C'est à cette époque, en France, qu'obligation est faite aux ébénistes de signer et de poinçonner leurs œuvres.

Meubles  : le tournage est abandonné au profit de la marqueterie dont c'est l'âge d'or et qui a abondamment recours à des essences exotiques comme le bois de rose. L'ornementation regorge de motifs enlevés tels que coquilles, dragons, herbages, chicorées, palmiers et autres plantes. Les bronzes dorés, omniprésents et remarquables, prennent des formes de feuillages déchiquetés. Tables et sièges trouvent de nombreux développements. De nouveaux meubles font ainsi leur apparition comme l'encoignure, le semainier ou la « marquise », un large fauteuil à deux places. C'est aussi à cette époque qu'apparaît le célèbre « bonheur-du-jour », très apprécié des femmes de ce temps, sorte de petit secrétaire à multiples casiers de rangement. Pour plus de confort, le dossier des sièges prend une forme concave, on les appelle encore aujourd'hui cabriolets. Les accotoirs sont galbés « en coup de fouet », les pieds de tout le mobilier sont systématiquement galbés.

Artistes emblématiques : Bernard II Vanrisemburgh, Jacques Dubois, Jean-François Oeben, Nicolas Heurtaud.

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