Fabriquer un plateau de reprise auto-centreur : le compas d’usinage

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Un plateau de reprise est un accessoire essentiel. Si par exemple vous possédez un mandrin de reprise, mais que son ouverture ne vous permet pas de saisir de grands diamètres. Si vous ne pouvez pas adapter un plateau de reprise du commerce sur votre mandrin, celui que je vous propose dans l’article de Tournage sur bois n° 9 vous sera utile. En effet, chaque fabricant fait en sorte que son plateau ne puisse pas se monter sur le mandrin d’une autre marque. Autre argument qui peut vous décider à fabriquer ce plateau de reprise : votre mandrin sera libéré, pour confectionner par exemple un accessoire destiné à s’assembler à la pièce saisie sur le plateau. Pour sa fabrication, que je décris dans l’article, j’utilise un compas d’usinage de ma conception, dont voici tous les détails de fabrication.

MATÉRIEL NÉCESSAIRE À LA FABRICATION

• Une planche de chêne ou autre bois dur (hêtre, frêne…), d’environ 1,50 m de longueur (pour le modèle proposé), dégauchie et rabotée à 12 mm d’épaisseur. Je vous déconseille d’utiliser du contreplaqué, de l’aggloméré, ou du MDF, qui sont des matériaux trop tendres pour l’usage voulu ici : au bout de quelques réalisations, l’ensemble prendra du jeu, et en guise de cercles, vous usinerez des « patatoïdes » ;
• 2 écrous à ailettes de Ø 5 mm pour fixer la défonceuse (mesurez le diamètre des trous de fixation pour votre machine !) ;
• 4 écrous à ailettes de Ø 6 mm, pour fixer l’ensemble du compas ;
• 1 vis de centrage : ici de Ø 2,5 mm et de longueur 30 mm.

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Le compas d’usinage que je vous propose est composé de trois parties. Chacune de ces trois parties est usinée dans la planche de 1,50 m. Je vous donne les dimensions tel que je l’ai fabriqué. Il me semble de taille raisonnable. Plus petit, il serait difficile à manœuvrer. Plus grand, il permettrait d’usiner de plus grands cercles, mais nécessiterait une table de travail dépassant la largeur courante d’un établi classique.

Pièce n° 1 : le socle

Le socle du compas porte la défonceuse. Il mesure 550 mm de longueur par 180 mm de largeur (dimensions finies). Sur sa partie gauche, il est percé de deux petits trous qui serviront à fixer la défonceuse. Leur écartement est à mesurer sur votre machine. Entre ces deux trous, percez-en un troisième bien plus gros, d’environ 30 mm de diamètre : c’est par ce trou que va passer la fraise de la défonceuse.

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Dans le prolongement de ce trou, et dans le sens de la longueur du socle, tracez au centre du socle la partie qui sera évidée. Cette partie recevra la pièce n° 2.

Pièce n° 2 : le curseur

Le curseur permet de régler les diamètres désirés pour le défonçage. Il doit être plus long que la partie évidée dans le socle. Le curseur présenté sur la Photo 10 plus haut mesure 350 mm de longueur. Dans la foulée, vous pouvez en fabriquer un autre, de 150 mm de plus par exemple : il permettra le défonçage de diamètres plus importants.

Sur la photo ci-dessous, le curseur est présenté dans son emplacement, sur le socle.

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Vers son extrémité gauche, il est percé d’un petit trou centré sur sa largeur (trou de Ø 3,5 mm dans mon cas). C’est là que va être introduite une vis de même diamètre : cette vis est la pointe de centrage. Sa longueur, de 25 à 30 mm permet une fixation sûre du compas sur le plateau à défoncer.

Note : sur le tracé de notre plateau de reprise, nous avons déterminé 8 points A, B, C, D, E, F, G et H, qui sont les centres des 8 arcs de cercle à défoncer sur le plateau (ceci est détaillé sur la Fig. 5 de l’article paru dans Tournage sur bois n° 9). Comme pour le traçage de ces 8 arcs au compas-crayon, il va s’agir de « prendre » avec la pointe de centrage chacun de ces 8 points, pour défoncer alors les 8 arcs de cercle du plateau de reprise.

Sur le curseur de notre compas d’usinage, trois autres trous, de Ø 6 mm, vont servir, couplés à des écrous à ailettes, à bloquer le compas lorsque vous l’aurez réglé au rayon à usiner.

Attention : usinez le curseur de telle façon qu’il s’insère sans jeu dans la partie évidée. Il n’a pas besoin de rainure pour coulisser car il sera immobilisé une fois la défonceuse réglée au rayon désiré.

Une précision : toutes les vis employées dans cette fabrication et dont la tête se trouve sous le compas d’usinage sont des vis à tête fraisée, afin que le compas glisse sans gêne dans son mouvement de rotation. La photo ci-dessous illustre ce propos.

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Pièce n° 3 : l’élément d’immobilisation

L’élément d’immobilisation mesure 300 mm x 160 mm. Son rôle est d’immobiliser la pointe de centrage. Il intervient aussi dans la fixation avec le socle. Trois emplacements de serrage accueillent des vis à tête fraisée et écrous à ailettes. Au centre de cet élément d’immobilisation, une rainure de 10 mm de largeur permet le coulissage.

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