Une console murale pour la salle de bain : réparation ou maquillage des erreurs

Descriptif: 
La réalisation de la jolie console moderne présentée dans Le Bouvet 168 a été l'occasion de mettre en œuvre de nombreuses techniques. Mais aussi, fatalement, de se confronter à quelques erreurs! Voici le détail des modifications et diverses réparations que j'ai menées… avec quelques astuces reproductibles dans d'autres situations!
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Par Samuel Mamias

Au moment de la répartition et de l’usinage des rainures pour les séparations intérieures, j’en ai oublié une ! J’avais deux possibilités : soit revoir la structure de mon meuble, soit boucher au mieux les rainures faites au mauvais endroit. Un rapide tour sur SketchUp m’a montré que le meuble ainsi modifié aurait des casiers et tiroir trop larges et serait pataud. Il me fallait donc trouver un moyen de masquer mon erreur et de refaire les rainures au bon endroit !

La chose n’est pas simple, il faut d’une part trouver du bois ayant les mêmes nuances sur environ 350 mm et d’autre part usiner une pièce de bois débitée dans le travers fil, alors qu’elle mesure moins de 16 mm de large par 7 mm d'épaisseur !

Au moment de la mise au format de mes plateaux de « faux massif », j’avais fait quelques chutes. Je pars donc à la recherche de celles qui correspondent à mes rainures. Dans un tel cas, il faut parfois reconstruire un puzzle, mais j’ai de la chance : il y a tout juste ce qu’il me faut. L’avantage d’utiliser les chutes des plateaux, c’est que le problème de nuances des panneaux est déjà résolu. Par contre, la chute se situant parfois à plus de 500 mm de l’endroit à réparer, le raccord n’est pas parfait, mais je ne vois pas comment faire mieux.

Pour usiner des pièces si minces dans du travers fil, il me fallait trouver un moyen de les maintenir tout en les renforçant ! J’ai commencé par les découper délicatement à la bonne section, puis je les ai collées sur une autre pièce de bois en intercalant une feuille de papier.


J’ai ensuite déposé un point de colle à chaud à chaque extrémité afin de prévenir les éclats en sortie lors de l’usinage à la défonceuse.


Une fois la pièce profilée, je la glisse et la colle en place, toujours en m’aidant de son support.


Il reste à donner quelques petits coups de maillet pour voir la feuille de papier se séparer en deux dans l’épaisseur et voir se détacher le support d’usinage. Le rabot, le racloir et la cale à poncer viennent facilement à bout de la petite surépaisseur restante.


Un autre défaut est apparu lors du dernier collage de la structure. L’un des assemblages à coupe d’onglet n’était pas parfaitement jointif, un espace de 3 à 5 dixièmes se voyait en façade.


J’aurais pu mettre de la pâte à bois reconstituée avec de la poussière de ponçage et du liant, mais la réparation risquait de ce voir. En effet, Il est fréquent que lors de la finition les petits masticages ressortent car ils n'ont pas pris le vernis ou la teinte de la même manière que le bois massif. Je vais donc incruster une lamelle de même nuance découper à 45° par rapport au fil du bois. Je la découpe à environ 2 mm d’épaisseur, mais pas sur toute sa longueur afin qu’elle ne soit pas avalée par l’aspiration.


Je la casse et je la glisse dans une encoche usinée dans un tasseau. Ainsi elle est maintenue pendant que je fini de la mettre en forme sur la ponceuse à bande stationnaire.


Une fois suffisamment fine je l’incruste et la colle avant de passer à la finition.


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